Congrégation du Gd-St-Bernard / Patrimoine culturel

Musée - Expositions temporaires

Expo temporaire 2011


La Via Francigena

Musée de l'hospice du Grand-Saint-Bernard
Exposition du 11 juin au 2 octobre 2011

Comment montrer la Via Francigena? Il y a tout d'abord l'itinéraire qu'indiqua Sigeric en 990, lors de son retour vers Canterbury, après être allé à Rome chercher le pallium des mains du pape Jean XV. Le manuscrit original a été perdu, mais la copie sur parchemin, datée du XIè siècle, confirme que l'archevêque et sa compagnie sont bien passés par le col du Mont-Joux, quelques décennies avant que Saint Bernard y fonde l'hospice. La perspective historique est vertigineuse.

La photographie, en particulier celle du pèlerin anglais Michael Krier, donne à voir les paysages et les lieux de la vie Francigena. Soixante images, rassemblées en un seul panneau, permettent de suivre les étapes. Depuis la voûte de la cathédrale anglicane jusqu'au seuil de la basilique Saint-Pierre, que de choses à voir au long de ces quelques 1800 km! Et surtout que de choses à vivre.

Au-delà de l'itinéraire géographique et culturel, l'exposition recherche naturellement le sens du cheminement intérieur. Que se passe-t-il dans le coeur lorsque jour après jour on marche vers Rome? Le photographe Andrea Alborno a réalisé les portraits de pèlerins qui font étape à l'hospice, et les a interviewés. A côté des visages, les paroles témoignent du vécu et des motivations. Plus d'une fois il est dit que l'on ne part pas pèlerin, mais qu'on le devient au fil du chemin.

De son côté, le chanoine José Mittaz, prieur de l'hospice, a oeuvré en collaboration avec l'illustrateur Dominique Mertens pour proposer six tableaux inspirés de l'Ancien et du Nouveau Testament. Du chêne de Mambré à l'auberge d'Emmaüs, chaque scène éclaire la dimension biblique du pèlerinage. Enfin, dans un mouvement de bonheur, les images laissent place à la sculpture, avec des pèlerins aux pieds nus, réalisés dans la terre et le bronze par Simone Mayor.

Face à cette diversité de formes et d'inspirations, on comprend qu'il y a, entre Canterbury et Rome, autant de chemins que de pèlerins.

Au plaisir de vous retrouver là-haut l'été prochain.

Pierre Rouyer, responsable du musée de l'hospice du Grand-Saint-Bernard.

expo2011